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Chaque déconnection est différente. Ça semble tellement évident, presque bête, à écrire, alors que subsiste encore en moi la croyance que je reprends mon intermittence numérique juste là où je me suis déconnecté e pour la dernière fois. En désactivant mon compte Instagram il y a quelques jours, j’ai eu peur de me retrouver nez à nez avec l’irritabilité, avec le fourmillement mental ressenti lors de ma désertion des mois de mars et avril. Cet état m’indiquant que le recul était nécessaire et pris juste à temps. En ce jour du solstice d’été, c’est une autre ferveur à laquelle je fais face, une qui m’enthousiasme de manière surprenante. Question de circonstances.
J’entrevois finalement un semblant de réponse à des questionnements qui tapissent le fond de mes pensées depuis plusieurs mois. Le principal, aussi simple soit-il : comment rester en contact sans les réseaux sociaux ? Comment continuer de nouer du lien à travers une démarche qui me semble à la fois honnête et pertinente, vectrice d’échanges et respectueuse de ma voix ? Les seconds, pas moins importants mais corollaires : que dire, et comment le dire, si je m’éloigne de la fragmentation et de l’impulsion, voire de la compulsion, que les réseaux sociaux encouragent, ou en tout cas stimulent chez moi ? Qu’ai-je vraiment envie de vous dire si je m’extirpe de notre culture croissante du commentaire ? À quoi ressemblent mes propos lorsqu’ils ne sont pas éparpillés au gré de stories travaillées sur un écran qui tient tout juste dans ma main ? En filigranes, c’est finalement cette question centrale, presque tendre qui se dessine : est-ce que soigner mes mots soignerait aussi notre relation ? Oui, oui, vous avez bien lu. Celle qui nous lie vous et moi.
Cet été, j’ai envie de travailler là-dessus. De peaufiner ma capacité d’attention. De vous écrire avec intention. De me montrer que je peux être à l’heure aux rendez-vous que je nous fixe. Prenez cela comme un exercice, entre le cahier de vacances et la carte postale, et dont je vous rendrai ma copie tous les vendredis d’été jusqu’à l’équinoxe d’automne, sous la forme d’une image et de quelques mots. Ils décriront la vie à l’atelier, passeront en revue ce qui a occupé mes pensées et raconteront le travail accompli ou détricoté.
J’ai la frousse. De faire l’effort, d’être inconsistant e, d’être ridicule, de dire des conneries, de parler dans le vent. Et pourtant, je sens que c’est le chemin à prendre maintenant, celui-là même qui n’était pas visible avant que je n’écrive ces mots. Comptez sur moi pour vous raconter ce que j’y glanerai !
Et pour la première fois vous dire : à la semaine prochaine !